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SAINT-DOMINGUE

Santo Domingo de Guzman
fut officiellement fondée le 04 août 1496 par Don Bartolomé, frère de
Christophe Colomb. Première ville du Nouveau Monde, elle abrite
les plus anciens monuments du continent, témoins séculaires des premiers faits
marquants de l'histoire coloniale des Amériques. Elle fut tout d'abord baptisée
Nueva Isabella, avant de prendre définitivement le nom du père de
Christophe Colomb. Toute l'administration du
Nouveau Monde est concentrée à Santo Domingo. Berceau des
Amériques, elle a été le siège de la première cathédrale, de la première
audience royale et du premier hôpital. La ville est aussi belle que les plus
belles villes d'Espagne. Le port de Saint Domingue constitua
également le point de départ des nouvelles conquêtes espagnoles. Les
conquistadores Ponce de Leon, Hernando Cortez et
Diego Velasquez y embarquèrent pour coloniser respectivement Porto
Rico, le Mexique et Cuba.
La partie historique de Saint Domingue
a été déclarée patrimoine culturel de l'humanité par l'UNESCO en 1990. Ses
ruelles au tracé souvent capricieux, ses petites places ombragées réservent au
promeneur bien des surprises. Ici et là, de merveilleuses maisons coloniales,
des monuments en ruines ou superbement restaurés qui transportent les passants
vers un passé omniprésent.
Le patrimoine culturel de la ville comprend quelques trois cents monuments
(églises, rues, résidences...).
La Puerta del Conde ou Autel de la Patrie, vestige de
l'ancienne muraille coloniale. Une flamme perpétuelle commémore le souvenir des
trois pères fondateurs de la nation dont les restes reposent en ce lieu. Le 27
février 1844, ils y déclarèrent l'Indépendance donnant naissance à la République
Dominicaine.La Calle del Conde, artère commerçante et haute en couleurs
de la Ville Coloniale.
La "Casa del Tostado", ancienne résidence de l'archevêché de Saint
Domingue et actuel Musée de la famille dominicaine.
L'Atarazana, ensemble de 8 bâtiments qui datent d'environ 1507, offre des
maisons coloniales entièrement restaurées, des galeries d'art, de petits hôtels,
des boutiques de souvenirs et des restaurants typiques.
La Calle Las Damas (la rue des Dames) est la plus ancienne et la mieux
conservée des rues de la vieille ville. Outre ces magnifiques maisons coloniales
dont la Casa de Bastidas, l'un des plus beaux fleurons, on peut y admirer la
Forteresse d'Ozama avec, dans son enceinte paisible et solennelle, la très
belle "Tour de l'Hommage" construite en 1507 par Nicolas de Ovando. A
proximité, on aperçoit la Maison de Colomb, première résidence construite
à Saint Domingue et , sur la place de l'Hispanidad, le superbe Alcázar de
Colón, construit avant 1520 par Diego Colomb, fils de l'amiral et vice-roi
de l'île. Ce magnifique palais-musée à deux étages domine le port de Santo
Domingo. Il renferme l'une des plus belles collections de meubles et d'objets
religieux espagnols des XVe et XVIe siècles.
La Cathédrale Santa Maria la Menor, construite à partir de 1510, s'honore
d'être la première cathédrale des Amériques. A ses côtés, un beau parc abrite
une statue en bronze de Christophe Colomb dédiée à la découverte des Amériques.
D'autres monuments méritent le détour :
- La Casa del Cordon (1502),
- Le Panthéon (1714-1745),
- La Chapelle Nuestra Dama de los Remedios,
- L'Horloge solaire (1753),
- Les ruines de San Francisco (XVIème siècle),
- Le premier couvent du continent américain.
- Les ruines San Nicolas de Bari (1503-1508),
- Le premier hôpital du continent.

Arrivée à l'aéroport de Las
Americas de Santo Domingo à 16h30, une sensation de moiteur et de
suffoquement s'accroît dans le grand hall. Une foule immense et bruyante nous y
attend. C'est ça les Caraïbes, une quintessence de couleurs de senteurs
et de chaleur. Chaleureux et souriants, les dominicains nous assaillent afin de
nous proposer mille et un services: porteurs de bagages, changeurs de devises,
rabatteurs d'hôtel et de taxis, loueurs de voiture, cireurs de chaussures ou
bien encore les fameux "moto-conchos", sortes de motos taxis. Si les
sollicitudes sont nombreuses, elles n'en demeurent pas moins courtoises et
amusantes. Nous choisissons notre taxi et empruntons la "Avenida de Las
Americas", direction Santo Domingo tout en longeant la mer des
Caraïbes.
Sur la route, les pièges sont
nombreux. Non pas à cause de la vitesse mais plutöt à la façon particulière
qu'ont les Dominicains d'apprécier le code de la route : des pick-up, des
voitures en mauvais état qui ressemblent plus à des épaves ambulantes, des deux
roues qui se croisent en tout sens ... Seule la loi du klaxon régit les sens des
priorités : je klaxonne , je passe, je klaxonne, je double, je klaxonne, je
déboîtes, ...
Tout n'est que bruit : les
moteurs pétaradent, les klaxons hurlent, et des flots de musique s'échappent de
chaque voiture , de chaque boutique ... Vingt minutes après, nous arrivons à
l'hôtel le Gran Mansion, dans le quartier de Gazcue, non
loin du centre colonial et du Malecon. C'est une grosse maison particulière
toute rose avec un poil de charme. Nous déposons nos bagages et profitons des
dernières heures de la journée pour découvrir le monde qui nous entoure.
Tout dans la zone coloniale,
évoque un passé extrêmement riche d'évènements. Magnifiquement restaurés, les
édifices religieux, les forteresses et bastions militaires, les bâtiments civils
de l'ère coloniale espagnole, aux façades blanches, roses pâles ou ocrées,
témoignent des tragédies et des gloires d'une époque révolue. C'est en marchant
que la ville coloniale se révèlera doucement à votre regard et que vous pourrez
en capter toute l'atmosphère. Les sites historiques n'étant guère éloignés les
uns des autres, notre promenade commence au km 0 de la République Dominicaine,
déterminé par la Puerta del Conde. Elle se situe dans le Parque Independencia
où vous pourrez visiter l'austère mausolée dédié aux fondateurs de la
République. Ensuite, traversez l'avenue et vous êtes sur la rue piétonne El
Conde, une des plus commerçantes de St-Domingue. L'animation qui y règne
contraste avec la quiétude des rues alentour.
Côté restauration vous trouverez
de tout dans la capitale, vous n'aurez que l'embarras du choix : des pica
pollos (petites échoppes qui vendent du poulet frit accompagné de totones
-bananes plantains frites- pas cher et très copieux), des fast-food (eh
oui Mc Do est là aussi, de même que son concurrent Burger King), des restos
argentins, des pizzerias, des bodegas, des restos français, etc. ... Le soir,
aller à la Plaza de España, immense esplanade à niveaux et larges
escaliers, on surplombe les remparts, l'Alcazar de Colon et l'Ozama.
Place bordée de belles demeures coloniales abritant d'agréables terrasses et
cafés.
La ville moderne offre d'autres attraits, à commencer par le fameux Malecón,
promenade favorite des Dominicains. Bordé de cocotiers il s'étend sur des
kilomètres le long de la mer des Caraïbes. De là, il est facile d'apercevoir la
nuit, une immense croix lumineuse projetée dans le ciel par le Faro de Colón,
énorme construction cruciforme abritant le mausolée en marbre blanc contenant
les restes du Grand Découvreur. Belle construction des années 40, le Palais
National, siège de la présidence et le Palais de la Culture,
constituent un ensemble architectural, rassemblant diverses institutions
(Musée de l'Homme, Galerie d'Art Moderne, Bibliothèque Nationale, Théâtre
National, théâtre des Beaux-arts).
La capitale, abondamment plantée d'arbres
tropicaux, est agrémentée de parcs, véritables havres de paix : Parque
Mirador del Sur, del Este et surtout le magnifique Jardin Botanique
rempli d'espèce rares.
Ne pas manquer non plus : le parc Zoologique, l'Aquarium et les grottes à ciel
ouvert, "Los Tres Ojos", abritant à 15 mètres de profondeur, trois lacs,
une végétation luxuriante et de nombreux stalactites et stalagmites.
Dernier jour, retour à St-Domingue pour y passer notre dernière nuit, dans un
superbe hôtel : l'Hostal Nicolas Nader au coeur de la ville coloniale,
une des plus ancienne bâtisse du Nouveau Monde. Cet ancien palais, construit en
1502, fut l'un des premiers édifices de la colonie espagnole. Bâti pur
Pedro Alvarado, gouverneur des colonies d'Amérique centrale, qui ne
l'occupa jamais, il fut transformé en couvent jésuite en 1516. L'hôtel au
charme exotique incomparable, arcades et patio colonial à la végétation
exubérante, regorge de mobilier de style et d'armures anciennes. Il tient aussi
lieu de galerie d'art et expose des peintres latino-américains contemporains.
Une dizaine de chambres très spacieuses, aux portes d'entrées impressionnantes.
Le pied !!!

VERS BARAHONA ET LE SUD OUEST>>>
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